dimanche 25 juin 2017

25 juin 2017; Jour 84; Santiago, Santiago; 0 kms; 2234 kms cumulés.

Tout ce vous avez pu lire comme compte-rendu ne sont que pures histoires inventées de toute pièce , le fruit de mon imagination. Les photos ont été prises sur Internet et trafiqués grâce à Photoshop . En fait Jacqueline m'a enfermé dans la cave pendant 11 semaines avec mon ordinateur, une ligne Internet et quelques provisions quand même. Le résultat est quand même pas mal. Aujourd'hui elle a retrouvé la clé !!
Mais non! C'est une blague! Jacqueline m'aurait laissé quand même  quelques bières.
Ici se termine la partie reportage quotidien. Ce n'est évidemment qu'une ébauche d'un travail inachevé.  C'était avant tout un journal pour vous tenir informés le plus fidelement possible de mon périple mais aussi pour moi un pense-bête qui me servira à l'aide des photos à fignoler ce journal. Dans les semaines et mois à venir  ce brouillon sera corrigé car j'ai du laisser un paquet de fautes d'orthographe et de style. Il faut  savoir aussi que le traitement de texte de la tablette propose des mots parfois farfelus qui passent au travers de ma relecture. Soyez donc indulgeants.  Ce brouillon sera également complété avec du texte, des commentaires,  des anecdotes et surtout des photos. Certains paragraphes risquent aussi de passer à la trappe car devenus "inappropriés " ou répétés dans plusieurs posts.
Cette '"oeuvre" est le résultat de beaucoup d'heures de travail parfois dans des conditions difficiles. Souvent à cause d'un wifi capricieux ou inexistant. Parfois rédige tard le soir alors que tout le monde dort déjà. Parfois pondu à l'arrache car trop fatigué ou plus vraiment envie. Et puis il y a des jours à l'inspiration fertile, les doigts tapotent alors le clavier avec beaucoup d'entrain.
Vous m'excuserai aussi pour certaines expressions ou mots qui ont échappés à la censure. Mais vous aurez certainement pu observer des jours de joie, de gaité,  d'euphorie même et d'autres jours moins marrants où le moral était plutot dans les sandales.
En tout cas, je vous remercie toutes et tous , chers lecteurs et lectrices de m'avoir lu avec intérêt, encouragé par vos commentaires et vos messages. Certains, fidèles au poste m'ont suivi chaque jour et d'autres moins souvent pour les raisons qui leur sont propres.
Celles et ceux qui souhaiteraient recevoir ultérieurement une version continue (.pdf) me laissent une adresse mail à mon adresse mail. Je vous tiendrai au courant de la suite.
Bien à vous toutes et tous.
@+
Christian le Belge














samedi 24 juin 2017

24 juin 2017; Jour 83; Hospital, Cee, Corcubion, Sardiniero, Fisterra; 36,3 kms; 2234 kms cumulés.

La der des der mais quelle journée. Celle-ci restera graver dans la pierre et le coquillage. Elle démarre tôt, fort tôt,  encore plus tôt que d'habitude. J'étais le préposé réveil matin; 04.30 pour pouvoir démarrer à 05.15 au plus tard. Problème de timing avec le bus du retour à Santiago. Je vous renvoie pour cela à la page de hier. Mais Paul se lève vers 03.30. En descendant de son perchoir il me marche sur un pied qui traînait sur un barreau de l'échelle.
En restant réveillé je n'allais pas louper le reveil. Courte nuit , j'ai dit. L'excitation du jour a fait le reste et on s'est levé sans ronchonner , plein de joie et de gaité. Comme hier, un bout de bocadillo et un peu d'eau feront office de petit dej.  On en prendra un vrai plus tard à Cee. On démarre donc dans le noir. La lampe frontale est indispensable.  Deux pelerines, une Canadienne et une Allemande ont préféré nous accompagner que de démarrer seules dans le noir. La colonne se met donc en marche à la lumière artificielle. L'oeil s'habitue assez vite à cette obscurité et le jour se levant les lampes sont assez vite devenues inutiles. La troupe avance bien, plus vite que prévu, cela nous laissera un peu de temps pour le 2d p'tit dej ou à l'arrivée au phare. Nous apercevons l'océan du haut d'une butte juste au moment où le soleil montre ses 1ers rayons. Un moment émouvant car là on sait qu'on atteint la fin du parcours. Plus loin on aperçoit déjà le phare mais il faudra encore marcher 19 kms d'après les bornes kilométriques.
Avant la plage de Langosteira on aperçoit une crique avec une plage de sable et la mer. Nous n'avons pas pu résister à cette invitation . Débarrassés de nos sacs et de nos fringues on a couru a l'eau comme des enfants. L'eau est claire comme du cristal mais froide. En regardant dans le slip on a pu mesurer.....la température,  elle était vraiment très froide! ;0). Nous n'allions pas y rester des heures de toute façon. Apres avoir ramassé quelques coquillages et quelques galets, nous reprenons la route.
On traverse Fisterra sans trainer, direction le phare. A la borne 0 km, on s'enlace, on se congratule. L'emotion est visible sur les visages de chacun. On fait les durs mais on est capable d'émotions.  Heureusement d'ailleurs, sinon la vie n'aurait plus de saveurs. Nous sommes arrivés à la fin du Camino de Santiago.  Une page se tourne. Mais une autre page commence: l'après Chemin. J'y reviendrai sans doute.  Il faut à présent penser au retour, cela me trotte déjà dans la tête depuis quelques temps.
Prise de quelques clichés et vidéo et je sollicite un bon coup Whatsapp. Je reprends le Chemin en sens inverse vers Fisterra. Ces kms-la on ne les decompte pas, savez-vous!
Les autres m'attendent sur une terrasse pour manger et boire un coup. Déjà il faut se presser car le bus n'attend pas. On en a pour 3h semble-t-il. J'en profite pour vous rédiger la présente et me reposer un peu. Ce soir nous celebrerons le départ de Joel et Paul qui s'en retournent eux aussi du côté de Nantes. Bernard devrait prendre le train.
Une bière, quelques courses, une assiette de sardines et une glace ont terminé notre soirée. Nous récupérons nos places à l'albergue laissées lors de notre précèdent passage il y z 3 jours. Nous allons dormir après tout ce que nous avons vécu aujourd'hui.















vendredi 23 juin 2017

23 juin 2017; Jour 82; À Pena, Cornado, Ponte Olveiroa, Hospital; 32 kms ; 2198 kms cumulés.

Dommage, nous étions pourtant bien installés à L'Albergue mais des "pèlerins" peu respectueux font chambard le soir et d'autres ou peut-être les mêmes aussi le matin à l'aube. Le réveil matin n'a pas du sonner, nous étions déjà tous réveillés sauf Bernard bien sûr notre marmotte de service. Nous partons donc de très bonne heure après avoir mordu trois fois dans le bocadillo que nous avons fait préparer hier soir. Une grosse lampee d'eau fraîche fera office de café chaud. On prendra le "desayouno" plus loin et plus tard dans un petit bar sur le parcours. Il fait bon, un peu couvert, un peu brumeux. Extra pour marcher. Un peu d'asphalte et des beaux chemins, traversées de petits villages. La Galice est superbe. Un peu de relief mais pas trop. Marc dira le contraire! On passe dans des bois d'eucaliptus, de pins, de chênes verts. Que du bonheur. Il nous faut bien ça pour oublier la mauvaise nuit. Ce midi on termine le bocadillo du matin avec une limonade et un café. La cerveza se sera pour  ce soir. Nous arrivons à Hospital là où le Chemin se sépare vers Muxia et vers Fisterra où se trouve le Cap Finisterra (El faro).
Demain,  dernière grosse journée de marche et une contrainte de temps. Nous devons reprendre le bus de 15.00 pour Santiago. Le dernier à 19.00 nous amène trop tard pour récupérer nos places réservées à l'albergue. Ca veut dire départ demain à. ...05.30. Ca nous laisse une bonne marge de sécurité. Sinon il reste le taxi comme plan B. Pas sûr que nous aurons le temps de tremper les pieds. Tant pis. On aura au moins foulé le point "km zéro" du Camino de Santiago.













jeudi 22 juin 2017

22 juin 2017; Jour 81; Santiago, Alto da Vento, Ventosa, À Ponte, Maceira, Negreira, À Pena; 32 kms, 2166 kms cumulés

L'euphorie de la veille est retombée.  Il nous faut poursuivre: " Ultreia". Pas mal d'émotions ce matin sur le parvis de la Cathédrale de Santiago en quittant notre Lucy. Elle qui nous a accompagnés sur une grande partie du Chemin en Espagne. Elle avait déjà fait un bout de chemin avec Paul, Joel et Bernard sur la partie française du Puy-en-Velay. Elle qui nous a beaucoup aides dans le quotidien, au restaurant pour la réservation des Albergues.  Sa compagnie nous a tous plu. Nous en garderons tous un excellent souvenir.  On restera en contact, deja pour échanger nos photos. Salut Lucy et bonne continuation et bon Chemin pour tes prochaines aventures.
Nous pensions que le reste du parcours serait une descente lente vers la mer. Raté! Il y a du relief conséquent . C'est pas la Meseta ici et Marc jure de tous les diables. Il n'aime pas trop les côtes. Une chose nous console, il fait vachement moins chaud. Le ciel est couvert. Il ne faisait que ...21 degré ce matin à Santiago à 06.30. Je sais en Belgique il fait épouvantablement chaud et irrespirable. J'ai mes espions. Il faut craindre après ces canicules ....un été pourri. On verra bien.
Nous avançons donc par monts et par vaux toujours plein Ouest.  Le passage a Ponte Maceira me retient un bout de temps tellement il y a à voir et à photographier. Nous déjeunerons à Negreira et après 8 kmsencore nous arrivons à l'étape  14.30 à L'Albergue Alto da Pena. Sympathique accueil, propre, confortable dans une chambre a 5 lits rien que pour nous. Faudra pas se lever dans le noir demain matin car une longue journee nous attend encore.
Nous avons le repas du soir tous ensemble autour d'une longue table. Un bon moment de convivialité  avec un Neerlandais qui a déjà parcouru plus de 4000 kms sur le Chemin à l'aide d'un chariot fabriqué maison de bric et de broc, une Canadienne anglophone aussi, des Italiens et tutti quanti.
















mercredi 21 juin 2017

21 juin 2017; Jour 80; Pedrouzo, Monte de Gozo, Santiago de Compostella ; 21 kms ; 2134 kms cumulés.

Le grand jour est arrivé. Il nous restait 20 kms pour arriver en fin de matinée à Santiago. On s'est levé à peine moins tôt que d'habitude. Nous avons passé cette nuit dans la pension Maruja dans des chambres de deux que je partageais avec Marc. On avait même la télé. On a regardé un bout de film avec Charles Bronson qui parlait en espagnol et puis beaucoup de pub pire qu'a TF1. Une vraie bonne nuit . Ca fait du bien. On a pris le petit dej au bar en bas de la pension. Nous avons sorti les tables et les chaises et dressé la table dehors sur la terrasse. La serveuse était seule et débordée.  On a gagné ainsi du temps. On démarre vers 07.00. On comptait arriver à Santiago vers 11.30. Il restait à traverser quelques bois d'eucaliptus et de chênes verts. Et ça sent bon dans le bois le matin. On le croirait exprès pour que le pèlerin sente bon quand il rentre dans la Cathédrale. Mais encore quelques pentes à gravir pour atteindre le Monte de Gozo, le mont de la joie, car on aperçoit au loin la ville de Santiago. Quelques photos du monument en souvenir de la visite du Pape pour les journées mondiales de la jeunesse en ....., je sais plus!
Il reste cependant quelques kms avant d'atteindre la Cathédrale. On cherche un peu l'albergue du jour qui se situe avant la Cathédrale. On dépose nos sacs, cela nous évitera de les trimbaler dans la ville. On arrive enfin à proximité de la place de la Cathédrale.  Je me sens tout fébrile d'émotion et d'excitation. Et puis rien on arrive devant la Cathédrale emballée dans des échafaudages.  Je suis déçu.  La fièvre est tombée.  Je contemple cependant le spectacle. Cela reste impressionnant malgré tout. J'envoie deja quelques photos. Au bureau des pèlerins, apres une file d' 1h30 nous recevons la Compostella tant convoitée par certains. Un certificat personnalisé avec le kilométrage et la ville de départ nous est également délivré à la demande. Nous voilà donc diplômé de Saint-Jacques. Il nous reste la visite de la Cathédrale. Un tout grand moment tellement c'est grandiose,  superbe. En passant mes mains autour du Grand Saint, j'ai eu comme un profond frisson. Quelque chose a du se passer, un échange de tout ce que je voulais transmettre et recevoir. Mes voeux seront réalisés, j'en suis sûr. La journée se termine dans un restaurant. Demain matin nous prendrons congé de notre Lucy qui reste à  Santiago.  Elle a déjà vu l'océan.  Elle rentre à Bâle ce vendredi.
Demain on démarre pour la dernière partie, 3 jours,  c'est rien après 80 jours. Cap Finisterra nous arrivons.