mercredi 31 mai 2017

31 mai 2017; Jour 59 ; Logrono, Navarrete, Najera; 31 kms; 1529,5 kms cumulés.

Avant de vous raconter la journée d'aujourd'hui il me faut terminer celle d'hier. François notre basque qui parle basque et espagnol nous a fait découvrir les spécialités locales. Les "pinchos" ou tapas nous ont régalés.  On a goûté du "pulpo à la Garetta" du poulpe au paprika et des anchois au piment / poivron verts. Une merveille. On a également goûté la grande spécialité: le vin du Rioja. Cela a plu à tout le monde. Hier c'était donc une journée goûteuse,  gustative et gourmande. C'est pas tous les jours dimanche même si nous n'étions que mardi.
Encore une petite nuit, sans raison apparente. Couché tôt,  forcément. Mais réveillé vers 4.00. J'ai encore du somnoler un peu. J'ai tiré jusqu'au levée vers 5.45. Petit dej rapide à  06.30 quasi dans le  soir, pas moyen de trouver l'interrupteur de la salle commune . Certains ont mangé à la lampe frontale. On s'est arrete plus tard et plus loin dans un cafe, bar, boulangerie pour prendre un vrai café et une tranche de pain avec un coulis de tomate a l'huile d'olive et un vrai jus d'orange pressé. Il appelle ça "ayuno de peregrinos" ou quelque chose comme ça: le petit dej du pèlerin.
On a quand même marché un peu avant de prendre le menu du pèlerin  à Ventosa. Il nous restait 10 kms de descente pour digérer tout ça. Ce soir L'Albergue ne propose pas de repas. On  va devoir encore aller au restaurant.  Quand je pense que je trimballe dans mon sac du salami, un peu de fromage, deux boîtes de poisson, du pain, du  chocolat et que ....je vais au resto. C'est un comble. Mais qu'est- ce que c'est bon et François nous conseille que des bonnes choses à manger.
Demain 27,5 kms jusque Granon. J'espère qu'il y a un restaurant ;0)

Le truc du pèlerin bourlingueur

Votre sac a dos doit devenir votre ami. A force, votre sac devient votre ami. Vous connaissez chaque recoin par coeur et de préférence vous remettez toujours au même endroit.  Le plus lourd en dessous ...normalement ou le moins utilisé de la journée, exemple le sac de couchage, le sac à viande , la trousse de secours. Ensuite vient par dessus la trousse de toilette, un nom bien prétentieux pour un sac en  plastique ordinaire avec une boîte à savon, une brosse a dent, du fil dentaire qui accessoirement peut servir de fil à coudre car très solide  ...etc. A côté vient le sac à brol: les 5 pince a linge , les 4 Colsons, la corde à linge , le chargeur de Gsm, la lampe frontale, etc....Par dessus vient votre garde robe avec toutes les fringues, pas trop , c'est pas nécessaire. C'est pas lourd, quoique, mais ça prend surtout de la place. Vient enfin le garde manger et la pochette ventrale avec le porte feuille,  le porte monnaie, des mouchoirs , les précieuses boules Quies indispensables. Moi j'ai ajouté le couteau, le Credential, la petite boussole (parfois nécessaire en France mais complètement inutile en Espagne sur le Camino Frances ) . Pour les autres détails, ult









mardi 30 mai 2017

30 mai 2017; Jour 58; Sansol, Viana, Logrono; 21,2 kms; 1498,5 kms cumulés

Petite journée qui nous laisse le temps de souffler un peu et de nous permettre de visiter Viana mais surtout Logrono, capitale du Rioja qui est en fait une Communauté bénéficiant aussi d'une certaine autonomie. François,  notre pèlerin basque français est un érudit d'histoire du Pays basque.  Le morcellement du territoire espagnole ressemble fort à notre situation des régions, communautes en Belgique. Les villes sont belles, les églises sont splendides et les paysages sont magnifiques. Nous sommes toujours en Navarre.
Départ ce matin vers 7.30 il faisait beau et pas trop chaud. Un temps idéal pour marcher. Les 20 kms ont été vite avalés.  Quelques arrêts sympa e.a. à  côté d'un guitariste au milieu de la nature.
Nous sommes le club des cinq avec François, Paul et Joel des Nantais et Bernard du Sud-ouest et votre serviteur bien sûr. Avec un peu de chance nous terminons ensemble jusqu'au Cap Finisterra sauf François qui doit rentrer pour le 11 juin.
Demain on reprend les bâtons et le sac pour un bon 30 kms de quoi maintenir la progression vers l'ocean.
A demain.











lundi 29 mai 2017

29 mai 2017; Jour 57; Estella, Los Arcos, Sansol; 28,8 kms; 1477,3 kms cumulés

Encore une courte nuit. Couché vers 23.00 car je suis resté accrocher à la tablette pour rédiger le CR et contacter les proches. Ma maman vient d'avoir un accident mais elle s'est fait opérer et débute déjà le rééducation.
Levée 5.45 mais déjà réveillé depuis un bon moment. Toujours avec mes 4 camarades du Chemin, on va prendre le p'tit dej dans ....une station service. Et il pleut. On passera la matinée sous la pluie et sous le poncho. Dommage car le paysage est joli. On dîne à Los Arcos. La pluie s'est arrêtée et nous terminons l'étape sous le soleil. Installation dans L'Albergue avec un paquet de lits , j'ai pas compté mais ça va ronfler dur cette nuit. Boules Quies obligatoires.
Demain une petite étape (21 kms) jusque Logrono pour pouvoir visiter la ville et trouver refuge sinon encore 13 kms, ça risque de faire beaucoup,  de trop. Notre Papy Joel (70 piges) montre un peu de fatigue !! On se réserve déjà pour après demain à Ciruena (35,5 kms) avec un peu de dénivelé, quand même !

Le truc du pèlerin bourlingueur
Un sujet qui concernera aussi le marcheur, le randonneur, le pèlerin mais aussi le skieur. Il s'agit du piqué du bâton. Important. Le promeneur n'est pas concerné.  Chacun a son propre style. Certains optent pour le piqué en douceur, d'autres plus agressifs attaquent le bitume ou le gazon ou la neige avec force, agressivité voire ...violence. Pour le pèlerin c'est surtout une aide non négligeable dans les montées de l'ordre de 30 % et dans les descentes pour ralentir. Cela donne également du rythme a la marche comme une musique militaire. Je vous renvoie à un précédent truc avec l'air de musique que vous fredonnez. Le pas s'allonge ou se raccourcit avec ou sans piqué ou ....inversement. Dernier intérêt,  l'équilibre. Avec un sac à dos d'un certain poids et/ou d'un poids certain les bâtons vous permettent de vous rattraper quand le sac vous invite à tomber. Bon Chemin.

dimanche 28 mai 2017

28 mai 2017; Jour 56; Zariquiegui, Alto del Perdon, Punta La Rein, Estella/Lizara; 36 kms, 1448 kms cumulés

Les jours passent et se ressemblent.  Toujours aussi chaud  mais plus supportable grâce au petit qui souffle dans le plaine.  Encore une (très) courte nuit à cause de mon voisin du dessus (du lit superposé ) qui n'a pas cesser de s'agiter.  Je crois qui doit avoir des vers..... pas des verres de bière mais des vrais vers. ...peut-etre verts! ;0). J'étais donc d'assez mauvaise humeur ce mari  au levée à l'aube. Il a fallu faire si  sac dans le noir car l'empereur dormait toujours. Pour me contrarier encore davantage, il s'est levé  au moment où j'avais terminé mon sac. Un comble.  Un "bocadillo Jamon y Queso" commandé la veille au soir m'a servi de petit déjeuner. Un coca a 8.00 à remplacé le traditionnel café. Le fait de partir tôt m'a permis d'assister au levée de soleil dur la montagne.  De toute beauté. Je suis arrivé sur l'auto de Perdon a ce moment-là.  Un bon moment qui donne du baume au coeur après une courte nuit. Je passe Punta La Reine sans ou lier de visiter la superbe Église et de franchir le pont bien connu des pèlerins en tout vers Santiago depuis toujours. Un casse croûte pris ensemble avec mes collègues français sous un pin à côté des vignes et une arrivée vers 16.30 à Estella.  Nous avons gagné une étape depuis Saint Jean Pied de Port par rapport au planning prévu.

Le truc du pèlerin Boulingueur

Avant de partir assurez-vous d'avoir mémorisé quelques airs de musique connus. Vous avez le choix : chanson française ancienne et recente, chanson anglo saxonnes. En fonction du bruit que fait le bâton de marche,  des chaussures dans le gravier ou le couinement du sac, un air de musique vous viendra à la bouche.  Vous finirez comme moi à chanter du Aznavour, du David Bowie ou tout autres chansons. Faut même pas connaître les paroles.

Bonne soirée à vous

Désolé pour les photos, ce sera pour une autre fois. Je vous expliquerai pourquoi.

samedi 27 mai 2017

27 mai 2017; Jour 55; Larrasoana, Pampelune, Zariquiegui; 27,3 kms; 1412,5 kms cumulés

Levée 05.45. Départ 6.30 pour démarrer dans la fraîcheur.  Première étape du jour Pampelune : a visiter. Superbe ville, propre, bien entretenu,  pleins de magasins et de chalands. Beaucoup d'activités cultures. Ca sent l'argent. Un des pèlerins du groupe est Basque français et connaît bien la situation du Pays basque.  Cette région de Navarre dispose d'une certaine autonomie politique mais aussi économique et financière.  Il dispose de moyens conséquents et ça se voit. C'est ici que se déroule chaque année en juillet le lâcher de taureau dans les rues de la ville. Aujourd'hui nous avons assisté en partie au défilé des géants de Goma.
Il a encore fait très chaud. On annonce des orages pour les prochains jours. A la sortie de Pampelune le paysage change radicalement. Moins de relief, moins de végétation et donc moins d'ombre mais plus de champs cultivés principalement des céréales. Nous arrivons à l'étape vers 15.30. L'Albergue est confortable et bien tenue. Nous avons pris le menu du pèlerin  pour quelques Euros. Mon garde-manger est presque vide. Fini de faire des provisions pour plusieurs jours. Le Chemin en Espagne est complètement différent.  Tout est mis en oeuvre pour faciliter la vie du pèlerin.  Je suis vraiment en vacances maintenant.  Plus de problème logistique.
Demain même timing et nous passons Punta la Reina. Étape a Lorca ou plus loin si la météo et les jambes le permettent.

vendredi 26 mai 2017

26 mai 2017; Jour 54; Roncevaux, Larasouna ; 27 kms; 1385,2 kms cumulés

Finalement, j'ai pas mal dormi à l'usine à pèlerins. Dans les alcôves de 4 personnes avec Bernard,  Marie et un pèlerin peut-être ....italien, on y trouve une certaine intimité malgré une  chambrée  de nombreuses alcôves. Appel au lit a 6.00 avec allumage des lumières et chants religieux entonnés par 3 hospitaliers néerlandais.  Un moment particulier qui me rappelle le réveil au son du clairon en 1975 ou de la flûte un an après lors d'un stage de formation au monitorat. Mais le chahut vers 5.00 m'avait déjà sorti de mon sommeil. Question sommeil, j'ai le compteur en négatif; je rattraperai cela plus tard.
J'étais inscrit au petit dej mais faut attendre. ..07.00 alors que les premiers sont déjà depuis longtemps en route. Nous demarrons vers 7.30 . Il fait encore frais mais la journée s'annonce caniculaire. Heureusement le chemin serpente dans les bois à part quelques passages découverts. Les sources d'eau potable sont nombreuses mais je transporte toujours une bonne réserve d'eau. Faut jamais tomber en panne d'eau;  ce sont les crampes garanties et tendinites assurées. Nous passons la pause casse croute avec Sylvain un compagnon menuisier et Agnès une infirmière retraitée qui m'a donné le terme exacte pour une cloche, une cloque, il s'agit de phlictenes. C'est excellent pour les mots croisés et le Scrabble surtout quand ça compte triple.
J'arrive à l'étape prévue hier soir avec  Bernard et Sylvain sous une chaleur de plomb. Il n'est que 14.30. Trop chaud pour aller plus loin. On annonce de la pluie pour début de la semaine prochaine.  On va pouvoir alors allonger un peu les étapes à p,us de 30 kms en fonction  du relief annoncé. Il faut savoir qu'ici en Espagne tout est prévu pour le pèlerin: le fléchage,  les infrastructures des chemins, les accueils.  On est ici comme sur des rails. T'as qu'a suivre la flèche. T'as plus à chercher ton chemin, ton logement ou à peine, pour les repas, pareil, d'une simplicité déconcertante.  Ca change de la France.
Je liquide pour l'instant le stock de nourriture de mon garde-manger. Plus besoin de porter tout ça. Les spaghetti: manges hier soir ainsi que la dernière boîte de poisson.  Il me reste de quoi manger pour un casse croûte. Reste à se ravitailler en fruit. Faut pas se laisser mourir quand même.
Je vais pas traîner. Le pion   de la piole éteint déjà les lumières. Il est 21.45. Ici on vit pas au même ritme.  C'est pire que les poules ; couché à 22.00, levée très tôt,  trop tôt.  Dommage, ce soir c'est Pink Cloud et "the Dark Side of the moon" qui m'accompagne pendant la rédaction de la présente. Un bon moment de tranquillité qui me donne de l'inspiration.
Pour les photos  ce sera encore pour plus tard.

jeudi 25 mai 2017

25 mai 2017; Jean Pied de Port, Roncevaux; 27,2 kms, 1358,2 kms cumulés

Une nuit d'enfer au refuge, pourrait être le titre d'un film. Mais non c'est la nuit que j'ai passé dans la 1ere usine à pèlerins. La chambrée de 8 lits superposés complète soit 16 personnes.  Cela m'a rappelé l'internat à l'école des Cadets. Les derniers sont allés se coucher vers 23.00 et les premiers se levaient deja vers 4h du mat'. Bientôt faudra une ligne blanche au milieu pour éviter que ceux qui se couchent tard ne rencontrent ceux qui se lèvent tôt. On me l'avait dit mais je ne l'ai pas cru. Finalement dans tout ce chahut je me suis levé vers 6 h. Et je suis parti avec 7.15 pour une superbe étape.  Tellement superbe que j'en ai oublié la mauvaise nuit . Le passage de St Jean Pied de Port  a Roncevaux - par beau temps- est mythique.  C'est physiquement éprouvant mais  c'est grandiose . Je plains ceux  et celles qui démarrent de la pour le pèlerinage avec un sac et des chaussures neuves.  Cela doit être un vrai calvaire. Même moi qui aie la pêche après 7 semaines d'entraînement j'ai sué  des gouttes.
Un grand moment d'émotion dans la montée quand Dany une pèlerine que je ne connaissais pas 20 sec plus tôt et qui me suivait, m'a rattrapé au moment où je prenais des photos. Elle s'est mise à pleurer devant la beauté du paysage et en passant à  son mari mort il y a 20 ans. Je l'ai alors prise dans mes bras et j'ai partagé cette émotion intense. Je m'en suis frotté les yeux.
Dénivelé positif 1240 m et 27 kms sous un cagnard. Une belle journée. 
Arrivé à Roncevaux  après une descente fatigante je suis entré au seul refuge . Encore une usine a pèlerins tenue par des hospitaliers néerlandais. Ils peuvent accueillir ....250 pèlerins. Cependant ce refuge bien conçu, propre,  fonctionnel. J'attends de passer la nuit pour confirmer ou pas mon  jugement.







mercredi 24 mai 2017

24 mai 2017; jour 52; Saint Palais, Ostabat, Gamarthe, Saint Jean Pied de Port; 32,5 ils, 1331 kms cumulés

Hier soir suite a une mise a jour du systeme d'exploitation de la tablette certains paramètres ont été modifiés.  Pour l'instant je n'ai plus accès à l'éditeur hors ligne de Blogger. Je vous écris donc en direct et en ligne. Ce qui risque  peut-etre de poser certains problèmes plus tard en l'absence de wifi.  Soit! Pour l'instant ça marche.
Grosse journée aujourd'hui et très chaude. Je pense même que le nombre de degré à dépassé le nombre de kms. Les litres d'eau ont défilé. Il était 7.45 quand j'ai quitté le refuge à Saint Palais après un ptit dej frugal. Il a vite fait chaud, j'ai enlevé une couche  en montant la 1ere grosse côte . La vue est superbe , les paysages sont magnifiques. On n'est plus dans les contreforts, on est aux pieds des Pyrénées . Je croise et recroise des pèlerins qui étaient avec moi au refuge. Dernier jour pour eux. J'arrive à Saint Jean Pied de Port  pour la Porte Saint Jacques sous un soleil de plomb: un grand moment! Sans savoir où je vais loger ce soir, je passe devant le bâtiment de L'accueil des pèlerins mais il y a une telle file d'attente, ça commence bien , moi qui n'aime pas le monde. Je vais donc réserver un lit au refuge municipal,  une usine à pèlerins ! ! Lit 114 ...en dessous du lit 115 déjà occupé.  Je retourne à l'accueil et j'aperçois  Michel le Québécois qui était notre hospitalier à Sorges, si je me rappelle bien.
Ma 1ere décision était de parcourir le Camino de Norte, justement moins fréquenté . J'ai tout entendu le pire et le meilleur et j'ai fini par décider de démarrer sur le Camino del Frances pour voir. Si ça me convient je continue sinon je remonte vers la côte et je termine sur le Camino Primitivo. On verra bien, c'est la conduite de la bataille.
Départ ton pour franchir le col et arriver à Roncevaux.  Un seul hébergement avec 250 lits. Ça promet, bonjour la promiscuité et la tranquillité. Sinon il faut encore parcourir 6 kms pour les prochains refuges.  Si je le sens bien j'irais jusque là.
À demain après la chanson de Roland.




mardi 23 mai 2017

23 mai 2017 ; Jour 51; 36; kms; ....kms cumulés.

Une grosse journée aujourd'hui et temps ideal: nuageux et couvert mais pas trop chaud. J'avais sous-estimé la distance sans savoir tenu compte du dénivelé.  Et terme d'effort il faut multiplier par 10 le dénivelé positif. Il fallait donc rajouter. ....8 kms. J'ai donc bien mérité mon verre de vin et mon souper préparé  maison.  Il me restait en effet quelques victuailles à liquider avant l'Espagne au risque de rentrer avec en Belgique.  En Espagne il est plus facile. ..et moins chère de se nourrir à l'extérieur.
On  ne voit plus les cimes des Pyrénées,  ciel couvert mais le relief change . Des dernières plaines après Mont de Marsan apparaissent les contreforts des Pyrénées.  Des passages  dans des fonds de vallées. ..Pas piqué des vers, de quoi mouiller un peu le T-shirt. Une pause casse-croûte à Sauveterre de Béarn à côté de l'Église et je reprends le Chemin.  Arrivé à Saint alaise vers 17.15 et je découvre un tout grand refuge pèlerin. Il peut accueillir. ..Beaucoup de monde. Le Chemin venant de Tours arrive aussi ici, voilà pourquoi. Je termine la présente dans le noir,  je suis bouffe par les moustiques.
A demain à Saint Jean pied de Port.

lundi 22 mai 2017

22 mai 2017; Jour 50; Hagetmau, La bastide de Chalosse, Argelos, Sault de Navailles, Orthez ; 27,4 kms; 1262,4 kms cumulés.

On a bien quitté le département des Landes pour les Pyrénées Atlantiques.  Il suffit de voir le nouveau fléchage auquel il faut à nouveau s'habituer. Il était a peine 8.00 quand j'ai démarré. Il faisait déjà bon. Le T- shirt suffisait largement. Les kms défilent sans problème.  Je me sens d'une pêche d'enfer. Les côtes,  même plus peur. Je les avalent sans broncher juste un peu de transpiration dans le sos avec le sac.
Le payasage se modifie, le relief se montre plus present. Les chenes , les châtaigners sont toujours la. Quelques pins encore mais isolés.  A la place des plantations de pi s on voit apparaître des plantations d'eucalyptus. Et ca sent bon, comme le chevrefeuille et le jasmin le long des jardins. Un vrai delice de parfums. Une pause casse-croûte a Sault le long de la riviere. Sympa et tranquille. Je repars de plus belle vers Orthez et j 'arrive vers 15.30. Une superbe journée.  Je loge au refuge de pèlerin appelé  l'hôtel de la Lune, une ancienne bâtisse avec une tour et un escalier en colimaçon. Superbe ! C'est encore un peu la vie de château ce soir. Je retrouve Pascal un  pèlerin de Lille rencontré en cours de route. On est allé manger ensemble au resto.
Demain (tres) grosse étape vers Saint-Palais.
@+

dimanche 21 mai 2017

21 mai 2017; Jour 49 ; Mont de Marsan, Benquet, Hornassieu, Hagetmau ; 32 kms; 1235 kms cumulés.

Une nuit à l'hôtel ça change un peu. J'ai pas vraiment  mieux dormi. Nous démarrons,  Benoît et moi vers 8.30 pour Saint Séver.  Il nous faut trouver du pain. On en trouve finalement à Benquet dans le Bar-tabac-restaurant-epicerie-boulangerie local. Mais avant cela Benoît me montre......les Pyrénées.  J'en ai eu la chair de poule. Nous sommes pourtant encore à presque 100kms mais la visibilité est telle que nous distinguons clairement les différentes montagnes au loin. Que d'émotion encore une fois.
A la pause de midi, Benoît montre déjà un peu de fatigue et quelques  soucis d'ampoules au pied. Il est vrai qu'il n'est pas vraiment équipé. Un bout de sparadrap et un morceau de pain que nous partagerons a la même table qu'un pèlerin de Metz et nous poursuivons jusque Saint- Sever à une cadence  de pensionné. Il est 14.30 quand on s'installe dans l'eglise. Le temps de prendre le frais. Benoît doit trouver un taxi pour rejoindre Mont de Marsan.  Je finis par trouver un groupe de touriste qui retourne en ville. Je salue chaleureusement Ben et je reprends le Chemin
J'hésite à rester à Saint Séver pour l'étape mais vu le temps superbe et l'heure pas trop avancé je décide de continuer jusque Hagetmau. ...Encore 15 kms et 3 heures, que je n'ai pas vu passer.  Je passe à la piscine de la Cité Verte pour le tampon et payé ma quote-part pour le refuge. Il est 18.30 quand je suis au refuge.  Je rencontre un pèlerin belge Geotges qui vient du Chemin de Tours et qui fait une pause demain chez des amis. On  va dîner ensemble. Un moment sympa.  Demain on  reprend le Chemin direction plein Sud pour se rapprocher encore des Pyrénées .
Bonne soirée




samedi 20 mai 2017

20 mai 2017; Jour 48 ; Mont de Marsan - Mont de Marsan; 0 kms; 1203 kms cumulés.

Aujourd'hui , journée repos à Mont de Marsan. Mon ami Benoît me rend visite, rien que pour moi! Ça fait drôle de ne pas marcher pendant un  jour. J'en ai profité pour visite un peu la ville et prendre un  peu de temps à traîner,  me reposer. Je retrouve Benoît sur le quai de la gare.  Un passage rapide à l'hôtel pour y déposer les affaires. On a pu contacter Jacqueline, Marie- Helene mais pas Jean-Mi ni Véronique et Pascal. Normal, Pascal et Vero passent un petit week-end  sympa à  Mondorf. Nous voilà à chercher un resto pour ce soir . D'abord un verre de vin sur une terrasse.  On trouve un resto sympa. On a bien mangé et bien causé. 
Demain une petite étape jusque St-Sever. Benoît en fera une partie avec moi  mais il doit rentrer ensuite à Mont de Marsan par ses propres moyens,  pas de bus le week-end. Nous avons passé un excellent moment ensemble.  Ça va me booster pour la suite.  Merci Benoît pour ce bon moment.
A demain.





vendredi 19 mai 2017

19 mai 2017; Jour 47; Roquefort, Bostens , Gailliere, Bougue, Montifaut de Marsan ; 28 kms; 1203 kms cumulés.

Malgré une bonne nuit j'ai ressasse ce que Hennie nous avait raconte la veille. Un bel exemple d'altruisme .....desinteresse mais je n'en dirai pas plus.
Je démarre avec le poncho qui servira toute la journée malgré quelques accalmies. Le tapis de sable et d'asphalte se déroulent sous les pieds sans problème.  Les kms défilent.  Une halte jacquaire nous retient Thierry et moi une vingtaine de minutes,  le temps de nous faire une tasse de café.  Cette halte est offert gracieusement par la Municipalité de Bostens. Juste avant Bougue, on essuie une solide averse et rien pour s'abriter. On prend son mal en patience. Re- café à Bougue au Bar-tabac-restaurant-epicerie-boulangerie du coin. Un seul lieu où tout le monde se retrouve pour discuter des derniers potins.
Chose cocasse, la numération des maisons est comptée par rapport à la distance en mètres de la limite du village. Le nr 3751 se trouve donc à 3 kms 751 m de la limite du village. Le nr 86 se trouve à portée de vue du panneau d'entrée dans le village. Pourquoi pas, en somme ?
L'entrée dans Mont de Marsan se fait sous le soleil. Le poncho a même eu le temps de sécher.  Il faut passer d'abord au supermarché asiatique pour aller chercher la clé du refuge. Un jeune Belge David y est déjà installé exceptionnellement depuis hier. Son sac à dos pèse. ....22 kgs.  On lui a conseillé de renvoyer une grosse partie en Belgique mais il souhaite garder une certaine autonomie sans être tributaire des hébergements. C'est lui qui voit....et c'est aussi lui qui porte!
Ce soir je dîne au restaurant avec Thierry qui continue le Chemin jusque Saint-Palais. Il rentre à Paris lundi. Nous aurons ainsi cheminé quasi ensemble depuis La Coquille soit une grosse semaine. Un gars super, doté d'une prodigieuse culture générale.  Je l'ai d'ailleurs surnommé Thierry Pedia !
Demain repos en attendant l'arrivée de Benoît,  pas mon coach sportif, mon copain et camarade des 1eres jours, mais Benoît de Dinant, un ami de plus de 40 ans qui me fait le plaisir de venir passer une  journee avec moi. Décidément les Benoits  ce sont des super gars.
Il arrive samedi soir et repart lundi par le train. Nous marcherons un bout de Chemin ensemble dimanche jusque St-Sever.  Ça c'est une  beau cadeau d'anniversaire et un signe d'amitié.  Merci déjà mon bon Ben. On aura beaucoup de choses à se raconter.
Bonne soirée.




jeudi 18 mai 2017

18 mai 2017; Jour 46; Captieux, Bourriot, Roquefort ; 35 kms; 1175 kms cumulés.

J'ai quitte le refuge a Captieux en donnant un dernier coup de brosse et en  laissant les 2 pelerines fermer la porte.
Triste journée aujourd'hui. On  s'est fait rincer copieusement.  D'habitude je démarre la journée habillé comme un  cosmonaute: 2 T- shirts, un Sweet shirt  un coupe-vent et mon inséparable chapeau.  Avec les temperatures de hier et meme avec un ciel couvert je démarre ce matin en T- shirt. J'ai remis des couches au fur et à mesure de la journée pour redevenir le cosmonaute. Vers midi nous étions 3 pèlerins en  chemin trempés comme des  canards. Poncho percé,  j'ai regretté le sac poubelle qui m'aurait mieux abrité. Le casse-croûte pris dans l'herbe les pieds en éventail ; oublié ! On s'est abrite 20 min dans une grange pour manger un morceau le temps de laisser passer l'averse mais en vain. On a terminé  le casse-croûte sous le porche de l'Église de Bourriot. Le Chemin  presque tout droit pendant 35 kms sous la pluie. Ça a déjà été plus agréable.  On  est en  plein dans les Landes. On a quitté la Gironde. On ne voit plus que du pin, du pin et du pin.  Pas de vin et pas de Boursin. Dommage! J'aurais préféré.  Arrivé a Roquefort vers 15.30. Le refuge est super ; spacieux, confortable pour 10 personnes. Nous ne serons que deux pèlerins . Nous sommes accueillis par une hospitaliere neerlandaise Hennie, elle- meme une pelerine qui a tout plaque apres son 1er pelerinage. Elle a vendu sa maison, acheté un campingcar et sillonne a present l'Europe et le Maroc , l'Epagne pendant l'hiver. Nous avons beaucoup parle en francais, s'il vous plait! Elle nous a préparé du canard avec  des pattes.......et des pâtes ; un vrai régal.
Demain destination: Mont de Marsan.

Le truc du pèlerin bourlingueur
Je suis presque à court d'idée. Si mes petits camarades randonneurs Alain et Benoit, par exemple avaient des suggestions et autres conseils à me proposer, j'en ferai profiter tous mes fidèles lecteurs.
Bonne soirée

mercredi 17 mai 2017

17 mai 2017; Jour 45 ; Bazas, Cudos, Captieux ; 17 kms; 1140 Kms cumulés.

J'entends déjà le bruit de la petite machine. Vous savez, la petite machine qui coupe habituellement la semaine en deux. En fait, c'est la même mais elle coupe aussi les vacances en deux. Ça passe vite,  hein? Pourtant la notion du temps est très relative. Comme déjà abordé précédemment avec tous les gens que j'ai rencontrés,  tous les lieux que j'ai traversés et visites, toutes les chambres et les lits où j'ai dormi, j'ai quand même l'impression d' avoir quitté la maison depuis une éternité et c'était en fait il y a ...six semaines. Habituellement le temps passe encore plus vite une fois passé la petite machine. Pourtant il me reste tant de choses encore à voir, à méditer,  tant de gens à croiser sur le Chemin.
Aujourd'hui une mini étape encore raccourcie par le fait qu' Etienne notre accueillant du jour nous a conduit en voiture sur le Chemin après Bazas puisqu'il nous avait "reculés" de quelques kms avant Bazas. Nous avons passé un court mais beau séjour chez nos "meuniers" Etienne et Françoise.  Une bonne adresse en tout cas.
Une ligne quasi droite de 17 kms dans les bois de pins, d'aulnes  et de  chênes sur une ancienne voie de chemin de fer aménagée pour les piétons comme nos Ravels  belges. Il a fait chaud, un bon 31 degrés vers 13.00. Mais changement de temps; orage et pluie pour les prochaines heures et jours. Une chute des températures annoncée qui rendrait l'air plus respirable pour l'étape de demain: 35 bornes jusque Roquefort, pas celui du fromage, un autre.
Nous partageons Thierry et moi un refuge pèlerin mis à disposition par la Mairie et l'association des Amis de Saint-Jacques des Landes avec deux pelerines, une d'origine portugaise et l'autre de Suède  qui habitent et travaillent à Luxembourg au siège européen. On va certainement passer une bonne nuit !
Le truc du pèlerin bourlingueur
Comme il se doit le pèlerin fait une prière tous les matins.  Mais d'abord il ramasse toutes ses affaires et remplit son sac et ensuite il s'agenouille, sur un tapis c'est encore mieux, pose le front presque au sol comme le ferait un bon musulman à la mosquée.  A la différence qu'avant de poser le front au sol il tourne la tête à gauche ou à droite , c'est selon, et ....regarde en-dessous de lit s'il n'a rien oublié ! ;0)
A demain.

mardi 16 mai 2017

16 mai 2017; Jour 44; La Reole, Pondaurat, Bazas; 26 kms, 1123,7 Kms cumulés.

Ça y est, le short tient maintenant avec un bout ficelle et noue au bout, un peu comme .....un moine.
J'ai passé une belle soirée chez Colette. La chambre était confortable et le dîner était. ...gargantuesque. J'ai mangé pour deux et je crois même ...pour trois. D'ailleurs la digestion a ete difficile. Le Sud-ouest est la pays de la bonne bouffe et de la fine bouche. On a quitté le pays de la truffe du Périgord mais je suis dans le pays du canard et du vin de Bordeaux.  Saint Emilion n'est pas très loin et Bordeaux n'est qu'à 60 kms....2 à 3 jours de marche pour un pèlerin! !
Aujourd'hui, j'ai vu des pèlerins partout. De loin je distingais un sac à dos jaune sur le dos -forcément sur le dos - d'un gars qui avait la marche hésitante. Ou il a bu - étonnant pour un pèlerin à 9 h du matin ou alors il a des cloches aux pieds. Que nenni ! C'était le cantonnier qui arrosait les mauvaises herbes avec son vaporisateur dorsal! ;0))
Plus tard j'aperçois au loin un sac à dos orange, orange comme ma housse protege- pluie de chez Décathlon.  En m'approchant je constate que c'est une passante qui se rapproche de face. Ce n'était donc pas un sac à dos mais .....Une forte poitrine dans un T- shirt orange saumon corail. Bien vu, Ketje! Et elle n'était pas blonde....en plus !
Beaucoup de chiffres pour cette étape.  On annonçait 30 degrés à Bordeaux . Il faisait un bon 33 degrés.  Pas 15 le matin et 18 l'après midi. Non! 33 apres- midi et à peine moins le matin. J'ai consomme au moins 3 litres sur les 25 kms. Ça fait qu'en même 12 litres aux 100 kms C'est beaucoup, hein? C'est normal, me direz-vous pour vieille caisse de 57 ans! ;0)
J'ai emprunté la D12 sur 25 kms pour éviter les 37 kms annoncés par le topoguide. Mais 5 heures le long d'une départementale même peu fréquentée c'est pas jojo. T'avais qu'a marcher 37 kms , alors !
J'arrive à 14.30 à Bazas obligé d'attendre 17.00 pour le rendez-vous sur le parvis de la Cathédrale.  J'ai donc visité la ville , j'ai bu une bonne bière et j'ai préparé l'étape de demain.
Nous sommes accueillis par Etienne et Françoise dans un ancien moulin transformé en chambre d'hôtes destinée en majorité aux pèlerins.  En endroit de toute beauté.  Les photos confirmeront. Je vous écris ces quelques lignes dans l'ancienne salle des machines. On entend l'eau de la rivière traverser le bâtiment par dessous. Extraordinaire !
Le truc du pèlerin bourlingueur
Je dois toujours garder un oeil, gauche ou droit peu importe, sur la jambe droite qui tente à tout prix de garder le leadership. Mais la gauche se défend bien.
A demain à Captieux.